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Les Entretiens

Pour continuer à réfléchir et répondre aux aspirations des Français. Pour bâtir un projet d’espoir pour les Français.

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Repenser le travail

15 MAI 2023 - PARIS

Conférence organisée à l'Assemblée nationale le 15 mai 2023 par Aurélien Pradié et Monique Canto-Sperber avec 3 tables rondes animées par Ian Boucard, Justine Gruet et Isabelle Perigault.

Intervenants : Julia De Funès, Patrick Levy-Waitz, Christian Saint-Etienne, Catherine Pinchaut, Nicolas Bouzou, Jean-Christophe Fromantin, Alexis Berthel, Zartoshte Bakhtiari, Florian Delmas, Jean-Claude Mailly, Cyrille Rocher, Cyril Chabanier, Pierre Gattaz, Henri Guaino.

À la fin des années 1990, avec l’arrivée de la révolution numérique, de nombreuses discussions faisaient état de pan entier de secteurs du travail condamnés (éducation, santé, administration et autres). La société arrivait dans une période du grand scepticisme à l’égard du travail et à la nécessité d’une réflexion due à ces transformations technologiques : structure de l’entreprise, le temps et le lieu du travail notamment.

Cette prise de conscience collective au sujet du travail dans nos vies a été salutaire. Tout cela a mené à un slogan partagé par tous les partis politiques : « Il faut réinventer le travail » Mais de quoi parle-ton ? Du temps du travail ? De la satisfaction au travail ? Les dernières années ont été caractérisées par une grande effervescence de ces thématiques.

Avec la crise COVID, ces paradigmes ont été encore plus prégnants. Elle a mis en lumière les craintes, les inquiétudes, les interrogations des personnes au sujet du travail. La crainte de ne pas avoir la formation suffisante pour s’adapter par exemple, ou encore une désaffection des salariés dans le travail. Est-ce une question générationnelle ? Les salariés ont-ils voulu bénéficier d’une certaine conjoncture ?

La question du télétravail a également fait son chemin depuis : 22% des salariés approuvent cette méthode. Des formes de travail hybrides ont permis de soutenir la question du temps de travail. Certains salariés souhaitent définir le temps de travail non pas par le temps qu’ils y consacrent mais par la capacite à exécuter des tâches, des projets et en s’assurant que la productivité sera inchangée. 

Les débats consacrés à la réforme des retraites n’ont pas été à la hauteur de ce type d’interrogations et d’aspiration. Au lieu d’une réflexion de fond, certains aspects se sont focalisés sur un âge qui fait la différence, mais qui ne donne pas assez de capacités d’expression aux problèmes réels. 

« Le pacte de la vie au travail » a été lancé par la CFDT, tout comme l’idée d’un compte épargne universel, un ensemble de thématiques sur la table doivent prendre en compte la transformation du travail et de tout ce qui gravite autour de l’activité (temps de travail, réinsertion, jeunesse etc.).

La maitrise de son existence vis-à-vis de son travail, peu importe l’activité que l’on exerce. Les représentants des salariés, les organismes patronaux aussi, jouent un rôle fondamental dans ces discussions. 

Le plus inquiétant pour l’avenir n’est pas la fin du travail, mais le risque de fracturation interne entre ceux qui pourront être autonomes dans leur travail (et épanouis), et ceux qui sont « dans le back office de la société », c’est-à-dire invisibles socialement. L’engagement fondamental dans la réflexion du travail, c’est de trouver tous les moyens pour un individu de faire l’expérience de l’autonomie dans le travail. 

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